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MON Tambasasayama – le don de la nature
2021/02/12

Je fréquente régulièrement Tambasasayama depuis un peu plus de dix ans, c’est dans cette commune que je me suis marié en 2009. Bien que j’habite dans la commune voisine, Sanda, j’y viens assez souvent, car c’est là que réside les parents de ma femme.

Lorsque je pense à Tambasasayama c’est d’abord l’image d’un paysage qui me vient à l’esprit. Autour de la rivière Muko (Muko gawa), une vallée plate assez large encerclée de petites montagnes à pentes raides.

Ces paysages m’évoquent tour à tour le Haut Vivarais – précisément entre Satillieu et Saint-Félicien en Ardèche – et le nord de l’Alsace – particulièrement la région de la Petite Pierre et de Wingen-sur-Moder, des paysages qui ont marqué mon enfance… c’est probablement la raison pour laquelle je m’y sens bien. J’aime m’y promener et y prendre des photographies.

Tambasasayama est une commune rurale et c’est donc, essentiellement, l’occasion privilégiée d’observer – pour un étranger – la nature japonaise sauvage et cultivée : un Japon rurale authentique à moins de deux heures de Kyoto, Osaka, Kobe.

C’est un plaisir d’y observer la faune : aussi bien les insectes que les animaux de plus grande taille… le gibier y est, en outre, abondant, et la potée de sanglier (inoshishi nabe) est une spécialité incontournable particulièrement en automne et en hiver.

La flore sauvage y est très variée, mais c’est la culture d’un riz de qualité (l’eau est très pure) et surtout celle du soja noire (kuromame) qui font la réputation agricole de Tambasasayama. L’excellent riz est la base également d’excellents sakés. Au moins sept brasseries différentes produisent de très bons sakés, et si je ne devais en citer qu’une ce serait Shugetsu – probablement une des plus petites, mais bien souvent mon cœur me porte vers les petits producteurs (en France, les vignerons indépendants) et un peu secrète.

Les habitants, légitimement fiers de leur terroir, sont ouvert et accueillant et proposent volontiers aux visiteurs de goûter les productions locales.

Toujours en lien avec la nature, l’ultime dont de Tambasasayama c’est sa terre elle-même. Le Japon est un des pays les plus important pour la culture de la céramique et au sein du Japon, Tambasasayama est un des plus anciens lieux de production encore en activité, depuis plus de huit siècles. Au sein de la commune, le quartier de Konda est le lieu privilégié où se regroupe une cinquantaine de céramistes perpétuant l’ancienne tradition de la poterie de Tamba.

On y trouve également deux sites qui permettent de découvrir plus en profondeur la production locale : Tamba yamki Sue-no-sato et le musée départemental d’art céramique du Hyogo. Le premier lieu est essentiellement centré sur la production locale et permet d’expérimenter soi-même la céramique de Tamba. Le musée quant à lui, offre une approche plus méthodique de la céramique aussi bien locale que japonaise et internationale. Ne se limitant pas à des collections archéologiques et historiques, il présente l’intérêt d’une belle collection contemporaine qui permet de voir la vivacité de la création actuelle.

Pour moi, photographier la production céramique de Tambasasayama est un véritable plaisir, offrant un véritable défi en matière de rendu des teintes et des textures.