Ce jour-là, j’avais rendez-vous à la mairie pour une réunion de travail. Je me suis donc rendu de mon domicile de Sanda à la mairie de Tamba Sasayama en train.
Arrivé à la gare de Sasayama guchi, il faut compter environ une heure de marche pour se rendre, à pied, dans le centre-ville de Tamba Sasayama où se trouve l’hôtel de ville qui est construit en face de l’ancien château féodal.
Il avait neigé dans la nuit, et les montagnes environnante en portaient encore les traces.
A la gare, on prend la sortie EST qui sort dans le quartier de Oozawashin, où l’on voit quelques maisons assez anciennes, malheureusement assez mal entretenues voir abandonnées.
Après une centaine de mètre il faut tourner à droite et l’on passe à côté d’un petit sanctuaire shinto : le Shimahime jinja.
La route se poursuit ensuite, droite pendant un bon kilomètre, sur une route bordée d’un quartier résidentiel peu dense… les jardins sont souvent ponctués de fleurs rouge, les camélias sont en pleine floraison.
Nous arrivons à proximité d’une importante zone commercial, comportant plusieurs magasins de grande surface (alimentaire, électroménager, etc.) Cependant l’environnement est, à l’image d’une grande partie de la commune de Tamba Sasayama, très rural.
En poursuivant notre chemin pendant encore un kilomètre environ, nous nous trouvons dans une zone avec d’autres magasins et quelques services de restaurations, dont une enseigne de restauration rapide d’origine américaine, mais aussi, la succursale locale d’une chaine de restaurant de cuisine japonaise dans laquelle je choisi de m’arrêter pour déjeuner – il est autour de 13h et le restaurant est pratiquement vide, les japonais préférant manger plutôt vers 11h30, quand ils le peuvent. Sans être fantastique, le repas typiquement japonais, est correcte – quoiqu’un peu salé – et surtout le prix est fort raisonnable, et l’accueil toujours poli – cela va de soi.
Après cette petite pause réconfortante, je continue mon chemin qui m’amène très rapidement au pittoresque centre touristique : お菓子の里丹波 le hameau des douceurs de Tamba… il s’agit d’une sorte de parc à thème dédié plutôt à la pâtisserie aussi bien occidentale que japonaise. Malheureusement par les temps qui court, en raison de l’épidémie de COVID, les activités sont fort réduites et seul le bâtiment principal est ouvert au public, permettant d’acheter des produits locaux, haricots de soja noir et autres produits régionaux. On peu néanmoins faire le tour du petit par cet voir les divers bâtiments, notamment la reconstruction à l’identique d’une maison de marchand datant de la fin du 19ème siècle, une maison « allemande » – qui lorsqu’elle est ouverte propose de la bière des saucisses et du pain fabriqué sur place – ainsi que, le plus remarquable, un bâtiment reconstruit (en fait déplacé) datant du début du 20ème siècle et qui abrite la succursale d’une grande pâtisserie de Kobé : Mior.
Dans un prochain article, et quand les temps seront meilleurs, je reviendrai sur ce « hameau de douceurs ».
La suite du chemin se fait principalement dans une zone très rurale, parsemée de maisons… au bout de deux kilomètres environ, on atteint le faubourg du centre-ville de Tamba Sasayama, l’habitat est plus dense et les maisons sont assez coquettes.
Il faut encore parcourir un petit kilomètre avant d’arriver à l’hôtel de ville… étant un peu en avance – une fois n’est pas coutume – j’en ai profité pour faire un tour au château qui se trouve à quelques centaines de mètres de là.
Je reviendrai dans un prochain article sur le château de Sasayama, cependant voici quelques photographies et de succinctes informations :
Cette place forte, château à la manière japonaise a été construit en quelques mois en 1609 sur l’ordre de Ieyasu Tokugawa. Il a malheureusement brûlé récemment suite à un incendie accidentel. Le bâtiment principal a été reconstruit à l’identique, et l’ensemble de la place fortifié est accessible, avec tracé au sol l’emplacement des anciens bâtiments. L’enceinte monumentale a, naturellement, été préservé et l’on remarque sur les pierres des signes cabalistiques, qui sont – comme pour les constructeurs de cathédrales en Europe – les signes des tailleurs de pierres.
Il subsiste également, quelque peu en retrait de l’ensemble des anciens bâtiments, un sanctuaire qui du fait de son emplacement a été préservé de l’incendie : le sanctuaire Aoyama, 青山神社 construit en 1882.
On a, depuis cet emplacement, une très belle vue sur les environs… et il est l’heure de mon rendez-vous.