Chambéry : limite sud de Tamba Sasayama

Promenade de fin d’hiver et de début de printemps entre les gares de Kusano 草野 et Furuichi 古市

Depuis que je passe en train à la gare de Kusano 草野 pour me rendre à la gare de Sasayama guchi, j’ai remarqué une coquette maison rose sur laquelle était apposé un panneau mentionnant Chambéry… et décoré d’un paysage alpestre. J’y suis même passé plusieurs fois à côté, notamment en revenant d’excursion depuis Tachikui et redescendant du mont Kokuzo 虚空蔵山, car la gare de Kusano est à peu près équidistante du sommet que celle d’Aimoto 藍本… la première se trouvant sur la commune de Tamba Sasayama et la seconde sur la commune de Sanda. Seulement voilà, il y avait toujours une raison pour laquelle je n’ai pas le temps de m’y arrêter.

on est bien au café Chambéry

Chose faite ! Et c’est bien en référence à la capitale des ducs de Savoie que cette maison abritant un petit café – entendez par là Salon de thé – locale a été nommée. C’est un lieu typiquement japonais, peu pittoresque dans son architecture, car la maison n’est pas très ancienne, mais c’est la valeur humaine qui fait le charme du lieu. Ce salon de thé, qui propose à des tarifs modestes pour le Japon café, thé, quelques pâtisseries et des plats simples (riz au curry par exemple) est tenu par un couple de retraités fort amène. Fréquenté par des habitués, voisins et amis, afin de se retrouver tranquillement, il est évident que lorsque j’ai poussé la porte, j’étais un peu dans mes petits souliers – comme l’Étranger qui pousse la porte du saloon dans les films de western. Cependant, et c’est typique de la manière de faire à Sasayama, j’ai très vite été mis à l’aise par un bavardage aimable. L’hôtesse peint des paysages, dont on peut voir un exemple dans la mairie de Sasayama et c’est parce que sa fille a fait un voyage d’étude d’un an en France, basée à Chambéry que le café porte le nom de la ville alpine…et puis Chambéry en japonais cela sonne comme 喋り : shaberi, qui signifie parler / bavarder.

 

Après cet accueil chaleureux, j’ai poursuivi le chemin que je m’étais fixé : rallier à pied la gare de Kusano – limite sud de la commune de Tamba Sasayama – à la gare suivante, celle de Furuichi. J’ai une certaine prédilection à marcher dans le paysage que d’habitude je vois du train, et il y a souvent des chemins qui serpentent autour de la voie ferrée.

Depuis le 3 février, après Setsubun 節分, dans l’ancien calendrier japonais, c’est déjà le début du printemps… On voit les fleurs roses ou blanches des umés – Prunus mume – un peu partout, les daikons – Raphanus sativus var. longipinnatus – arrivant en fin de saison commencent aussi à fleurir et les fleurs de populage des marais, en japonais ryuukinka, éclairent souvent un paysage un peu gris. Dans les champs et les jardins on s’active doucement, préparant les sols pour accueillir les nouveaux semis, dressant des tuteurs pour que les haricots puissent grimper à leur aise, brûlant les herbes mortes et les branches restantes des tailles et enrichir le sol…

Fleurs de daikon

Fleurs de umés

Fleurs de populage

À l’approche de la gare de Furuichi 古市, la voie de chemin de fer se rapproche de la route nationale 176 – l’axe principale de circulation automobile entre Sanda (et avant Osaka) et Tamba Sasayama. C’est à proximité que l’on trouve l’une des deux boutiques de monsieur Murakami le spécialiste passionné par le vélo.

Le paysage de la plaine de Kusano

Préparation des sols

Mise en place des échalas pour les haricots

on s’active dans les jardins

Enseigne du second magasin de monsieur Murakami –docteur en bicyclette–

 

Enfin, juste à côté de la gare se trouve un magasin très récent, qui fera l’objet d’un prochain article, Archipelago…

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